De l’encagement des wikipédiens sur Wikipédia

Voici quelques réflexions de C. MARIOTTI sur le thème de l’encagement des wikipédiens sur Wikipédia.


Hello. J’ai passé une superbe journée aujourd’hui, et l’esprit très disponible j’ai fait une analyse en profondeur des raisons qui ont fait que je sois à nouveau parti, écœuré, de wp. Il y en a pas mal mais aujourd’hui je me suis attardé sur l’aspect psychologique de la chose.

Tout d’abord j’ai voulu approfondir la raison pour laquelle, face à autant d’adversité (sur les maths) – adversité que je connaissais par avance –, j’avais pu tenir le choc aussi longtemps. Je ne vais pas détailler mais en résumé voilà : il m’a fallu faire des tas de concessions à l’entêtement dans l’aveuglement de cinq contributeurs qui se soutenaient mutuellement. S’il n’y en avait eu qu’un seul ça se serait bien passé, mais à cinq pour défendre un point de vue peu pertinent mais qui passe plus facilement, sans beaucoup d’efforts intellectuels à faire, on est forcément plus sûr de soi. Sur Wikipédia, tout contributeur est « encagé », on est obligé de faire avec, que l’on soit compétent ou non. Moi-même j’étais encagé, mais je n’étais pas dupe bien sûr – loin d’être le seul.

Qu’est-ce qui a fait que je suis parti ? Là non plus je ne vais pas trop détailler, j’évoquerai seulement un aspect, important à mes yeux, assez « marrant », et en tout cas intéressant : ça a été la personne la moins « encagée » des cinq, celle la moins obstinée, qui par solidarité a commencé à tout faire partir en sucette. La raison ? Tout simplement que si ça avait été un des quatre autres (encore moins pertinents) qui l’avaient fait, le « départ en sucette » aurait été trop visible pour beaucoup d’habitués de wp. C’est le truc : même les plus honnêtes, s’ils sont trop dans le moule, trop dans la pensée commune, contribuent, afin de rester dans leur chère « encyclopédie », au mauvais fonctionnement de Wikipedia. C’est vraiment une cage : impression de se sentir utile, l’esprit qui s’occupe, passions, amitiés, addiction, vous mettez tout ça ensemble et vous prenez un immense plaisir à rester dans cette cage parfaitement sécurisée. Pourquoi en partir ? Aucune raison. Wikipedia, je vais être dur mais je le dis comme je le pense : Wikipédia est pourri à la base, dans ses fondations. On a déjà évoqué sur d’autres billets bien d’autres raisons, mais j’ai eu envie aujourd’hui de souligner l’aspect « enfermement bienheureux ». Un cocon. Un cocon pas toujours très confortable, mais un cocon plein de cocooneurs qu’on peut toujours flatter quand se sent un peu moins bien, ça reste toujours un cocon. Aujourd’hui je me demandais si ça valait vraiment le coup de continuer d’analyser un truc aussi mal fichu, de plus en plus mal fichu : que peut-on contre des addicts ? Mais bon, si ça ne sert à rien pour les wikipédiens trop dépendants, au moins ça servira pour les autres – un jour ou l’autre ça leur servira. Alors autant continuer.

C. MARIOTTI, ce blog, 07/08/2014

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Un commentaire pour De l’encagement des wikipédiens sur Wikipédia

  1. Claude Mariotti dit :

    @ prout : C’est sûr qu’un témoignage comme celui-ci, ça ne plaît pas au wikipédien lambda. Il y manquait pourtant bcp de choses, en voici une : comme vous le savez, j’étais moi-même wp-addict, car j’y avais une belle ancienneté et m’intéressais à des sujets passionnants – pour moi en tout cas. Mon retour sur Wikipédia, après que j’en fusse parti une première fois avec beaucoup d’éclat – c’est peu dire, d’autant que juste après j’avais fait un long séjour sur Wikibuster (2009) -, s’était passé sans aucun problème pour des raisons qui seraient trop longues à expliquer ici (intéressantes pourtant). Les premiers mois, je ne pensais guère à retourner visiter les articles de math, car y sévissait toujours en tant que gardienne d’article(s) dame Anne Bauval dont j’ai déjà parlé. Puis au bout de quelques mois l’envie d’y retourner m’a titillé. Pourquoi pas après tout ? Très intéressant les math. Allons voir comment ça se passe. J’y suis allé, tout s’est bien passé. Au début. Parlons un peu d’Anne Bauval. C’est une matheuse (très douée reconnaissons-le mais aussi très partiale et… spécilale) qui abat beaucoup de travail sur WP, et pour ce motif elle est portée aux nues, alors que je l’ai plusieurs fois prise en flagrant délit d’esprit partisan. Très entêtée, elle n’a aucun don pour la communication. J’ai déjà dit et je maintiens qu’elle a été l’AUTEUR D’UNE TRICHERIE MANIFESTE dans un article très important, le 8 janvier 2011, à 23h22 – tricherie supprimée depuis mais pas par elle …elle ne s’y serait jamais abaissée, elle a fait l’innocente ; la tricherie a été supprimée par un de ses collègues compatissants. Cette dame continue à imposer ses vues. Impunément. Très soutenue.Toujours ce risible esprit de caste sur les math, de collusions aussi bien sûr, de fausse humilité aussi (genre : je ne suis qu’un amateur, juste un prof de fac…). (En ce moment d’ailleurs un matheux qui ne mâche pas ses mots avec eux est DANS LEUR LIGNE DE MIRE. En plein dedans. A suivre). Bref, sur les math ça allait vaille que vaille, avec une grosse opposition et des tas de problèmes, mais je suis très patient et diplomate. Jusqu’à ce que dame Bauval, à nouveau, veuille montrer qu’elle était bien la gardienne de l’article sur auquel je participais (et en tant que plus gros contributeur). Ce qu’elle a fait était moins grave que ce qu’elle y avait fait il y a quelques années, mais pourtant non pertinent et totalement inacceptable. Personne n’a pipé – ou à peine -, et c’est alors que sa collègue, la moins encagée des cinq comme je le disais plus haut, pour défendre le meute et sa chef de meute, a lancé une « requête (pouet pouet) aux administrateurs ». Et c’est reparti comme en 14 (en 2009 plutôt), mais en bcp plus court, je n’a ipas mâché mes mots et j’ai bien rigolé. aussi. Madame Bauval est… maître de conférences à Toulouse. Pauvres Toulousains, qui honorent très justement la mémoire du génial mathématicien que fut Pierre de Fermat, alors que, de l’avis de madame Bauval, Fermat ne serait qu’un vantard. Remarquons au passage que Wikimedia et la ville de Toulouse sont liés par un accord. Le monde est vraiment très, très, très petit. Tout y est beaucoup plus lié qu’on ne l’imagine.

    A ce billet il nous manque une réponse : celle où Lebob (ou « Sunaj »), écrirait, comme à son habitude, quelque chose du genre : « Encore une théorie du complot. » (c’est sa marque de fabrique).

    PS : Je pensais à quelque chose hier : LES ENCYCLOPEDIES, MEME LES PAYANTES QUI RESTERONT, N’ONT PLUS D’AVENIR. Il y a beaucoup trop de connaissances, et de plus en plus, à partager. Ca ne vaut plus le coup. Tout évolue beaucoup trop vite. Il y a surtout de plus en plus d’infos et leurs infos opposées > une encyclopédie est de moins en moins intéressante, efficace, rentable. L’avenir est à la spécialisation. La vulgarisation restera, le vulgaire aussi, Wikipedia restera à mon avis, et sera malgré tout utile suivant l’usage qu’on en fait. A utiliser avec moult précautions évidemment.

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